Météor

 

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A l'instar du Me 262 allemand, le Goster Météor F1 fut le premier avion de chasse à réaction allié à entrer en opération dans les cieux de la manche. Pourtant, il ne rentra pas dans la légende au même titre que son homologue allemand, peut être parce que la vingtaine d'avions mis en service à la fin de la guerre (Sqn 616) furent chargés de détruire les V1 en vol en profitant de leur vitesse et de leur potentiel de feu, et ne connurent pas d'autres gibiers plus glorieux que les drones (13 abattus). Le météor fut amélioré dans d'autres versions après guerre.

Une maquette Tamiya

Référence 48 211

La maquette est au standard de qualité TAMIYA, mais à l'ouverture une mauvaise surprise m'attendait, il manquait une pièce! (je vérifie toujours toutes les grappes dès la réception de la boîte), heureusement, il ne s'agissait pas d'une aile...., mais d'une pièce du moteur, presque invisible au final. A la présentation des grappes, on peut peut être s'attendre à la sortie d'autres versions du météor.

Cette maquette n'a probablement pas eu le même succès que le Dornier 335 de la même marque, et c'est dommage (je n'ai vu aucun article dans les revues de maquettisme présentant son montage). Peut être en raison de sa ligne, résolument moderne avec un long fuselage aérodynamique, et pourtant désuette avec une verrière un peu anguleuse.

L'habitacle

C'est sans doute la partie qui demande le plus de travail, car il faut bien avouer que la baignoire est très dépouillée: un siège, un tableau de bord et le palonnier, bref, le strict minimum. C'est donc avec de la photodécoupe que l'on va garnir cet intérieur, d'ailleurs, le set proposé par Eduard est presque exclusivement consacré au cockpit. A la décharge du fabricant de maquette, l'habitacle doit être peint en noir, donc les détails en deviennent presque inutiles car peu visibles. Mais voilà, je préfère réaliser le prototype, avec des couleurs "début de guerre", j'ai donc pris le partie de peindre l'intérieur en vert, couleur "début de guerre" des avions anglais. A vrai dire, c'est aussi pour que le travail effectué dans cet habitacle devienne visible...

   

On dispose donc d'un siège plus fin, d'un palonnier avec ses sangles "fragiles", de divers boitiers, du casier à carte, et de nombreuses manettes destinées surtout au tableau de bord et quelques unes concentrées à l'avant gauche de l'habitacle, et à placer au dernier moment pour éviter qu'elles ne sautent à la moindre manipulation.

Tout cet habitacle est peint en vert intérieur anglais, sans oublier le prolongement qui part vers l'arrière et vous oblige à coller les demi fuselages avant cette opération de peinture. Heuresement, le montage est bien fait et l'on pourra glisser la baignoire par le dessous de l'appareil. Les sangles sont peintes en kaki, les boules de colle séchée des manettes en rouge, blanc et jaune. Le tout est bien entendu patiné avec les techniques habituelles, mais point trop, car il s'agit du prototype, donc bien entretenu.

   

Pendant le séchage, on peut préparer la verrière, en masquant les parties à angle avec du ruban adhésif, et les parties arrondies avec du maskol.

Le fuselage et les ailes

L'assemblage de ces éléments n'appelle aucun commentaire particulier. On commence par le moteur que l'on peint et patine à part, il s'insère dans son logement sans problème. Il ne faut pas négliger ce sous ensemble, car il reste assez visible au final, surtout de face, il ne faut pas non plus oublier de peindre les parois internes. Les tuyères sont mises de coté pour être peinte en "métal brulé" et intallées à la fin. Les plans arrières sont également préparés à part, pour faciliter la manipulation du modèle, surtout au moment de la pose des décalques et de la patine. Avant de peindre, et une fois n'est pas coutume, on pose la verrière sur le fuselage, et ceci afin que la délimitation du camouflage soit parfaite.

 

Le train

Il nécessite beaucoup d'attention, car il est très fragile, d'ailleurs, une tige plastique de la fourche était cassé sur mon modèle (décidément, c'est la loi des séries!). Eduard propose les écrous et l'accroche du cable de remorquage en photodécoupe. On peint d'abord le jaune, que l'on masque, puis l'aluminium. Peindre le pneu en dernier car l'aluminium ne supporte pas les manipulations, et vous risquez de vous retrouver avec des pneus chromés!!

   

Peinture et décoration

Il faut commencer par appliquer le sly de la bande de fuselage, puis le jaune, avec si possible une fine sous couche de blanc. L'aluminium étant très fragile, c'est à ce moment que l'on vaporise cette teinte métallique dans les logements de train, et que l'on en profite pour faire un passage sur le bloc moteur, les parois interne, et le train d'atterrissage. Attention à n'utiliser qu'une assez faible pression et à travailler dans un endroit ventilé, car les teintes métal sont constitués de poussière de métal, extrèmement volatile, et si vous n'y prenez pas garde, vous vous retrouverez avec un avion scintillant. Le jaune se vieillit plutôt en ajoutant du marron, ou du chamois si on ne veut pas appuyer la patine. Certains maquettiste vaporise, avant l'application du jaune, du noir dans les creux. Cette technique, appelée "pré ombrage", donne de très bons résultats, mais pour du jaune, je préfère le marron, car la surépaisseur noir + jaune donne une teinte verdatre peu réaliste.

   

On passe ensuite au camouflage supérieur, en vert et marron, ou devrait on dire en marron et vert si on respecte l'ordre chronologique d'application. La délimitation entre les deux teintes est franche, alors j'utilise pour masquer du scotch de masquage en bandes larges, en vente dans tous les magasins de bricolage et mêmes dans les hypermarchés. Pour finir, on pose les décalcomanies (pas besoin d'assouplissant, ils sont très adhérents), puis on éraille, on patine et on passe un voile de vernis satiné.

C'est globalement une bonne maquette, même si je ne suis pas tombé sur une bonne boîte, et cet avion au design contestable aurait mérité un meilleur accueil auprès des maquettistes.

 

au design contestable aurait mérité un meilleur accueil auprès des maquettistes.

 

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